vendredi 22 août 2008

Lorsque l'enfant paraît

Lorsque l'enfant paraît, le cercle de famille
Applaudit à grands cris.
Son doux regard qui brille
Fait briller tous les yeux,
Et les plus tristes fronts, les plus souillés peut-être,
Se dérident soudain à voir l'enfant paraître,
Innocent et joyeux.

Soit que juin ait verdi mon seuil, ou que novembre
Fasse autour d'un grand feu vacillant dans la chambre
Les chaises se toucher,
Quand l'enfant vient, la joie arrive et nous éclaire.
On rit, on se récrie, on l'appelle, et sa mère
Tremble à le voir marcher.

Quelquefois nous parlons, en remuant la flamme,
De patrie et de Dieu, des poètes, de l'âme
Qui s'élève en priant ;
L'enfant paraît, adieu le ciel et la patrie
Et les poètes saints ! la grave causerie
S'arrête en souriant.

La nuit, quand l'homme dort, quand l'esprit rêve, à l'heure
Où l'on entend gémir, comme une voix qui pleure,
L'onde entre les roseaux,
Si l'aube tout à coup là-bas luit comme un phare,
Sa clarté dans les champs éveille une fanfare
De cloches et d'oiseaux.

Enfant, vous êtes l'aube et mon âme est la plaine
Qui des plus douces fleurs embaume son haleine
Quand vous la respirez ;
Mon âme est la forêt dont les sombres ramures
S'emplissent pour vous seul de suaves murmures
Et de rayons dorés !

Car vos beaux yeux sont pleins de douceurs infinies,
Car vos petites mains, joyeuses et bénies,
N'ont point mal fait encor ;
Jamais vos jeunes pas n'ont touché notre fange,
Tête sacrée ! enfant aux cheveux blonds ! bel ange
À l'auréole d'or !

Vous êtes parmi nous la colombe de l'arche.
Vos pieds tendres et purs n'ont point l'âge où l'on marche.
Vos ailes sont d'azur.
Sans le comprendre encor vous regardez le monde.
Double virginité ! corps où rien n'est immonde,
Âme où rien n'est impur !

Il est si beau, l'enfant, avec son doux sourire,
Sa douce bonne foi, sa voix qui veut tout dire,
Ses pleurs vite apaisés,
Laissant errer sa vue étonnée et ravie,
Offrant de toutes parts sa jeune âme à la vie
Et sa bouche aux baisers !

Seigneur ! préservez-moi, préservez ceux que j'aime,
Frères, parents, amis, et mes ennemis même
Dans le mal triomphants,
De jamais voir, Seigneur ! l'été sans fleurs vermeilles,
La cage sans oiseaux, la ruche sans abeilles,
La maison sans enfants !

Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les feuilles d'automne)

mercredi 20 août 2008

Vidéo sur l'accouchement

Enfant des étoiles

" Les gens ont des étoiles qui ne sont pas les mêmes. Pour les uns, qui voyagent, les étoiles sont des guides. Pour d'autres, elles ne sont rien que de petites lumières. Pour d'autres qui sont savants, elles sont des problèmes. Pour mon businessman, elles étaient de l'or. Mais toutes ces étoiles-là se taisent. Toi, tu auras des étoiles comme personne n'en a. (...)


Quand tu regarderas le ciel, la nuit, puisque j'habiterai l'une d'elles, puisque je rirai dans l'une d'elles, alors ce sera pour toi comme si toutes les étoiles riaient. Tu auras, toi, des étoiles qui savent rire!" *

Et toi... Manuel, tu es déjà cette étoile unique qui fait briller les coeurs de ceux qui t'attendent... Enfant de la Terre, Enfant des Étoiles, ce que je peux avoir hâte de te prendre enfin dans mes bras!

*(Les cartes de l'Enfant Intérieur, par Isha Lerner & Mark Lerner, éditions Le Souffle d'Or)

Rires en canne

Le rire de mes filles... vous savez quand elles se tordent en 4? Les carotides gonflées, rouges tomate, comme ça, pour rien, une niaiserie, tordantes, hilarantes... assez pour nous faire abdiquer toute intervention parentale et juste rigoler avec elles!

Y a-t-il plus grand bonheur que de voir ses enfants heureuses, naïves, et tout à fait dans le moment PRÉSENT?

J'ai lu dans le bureau de ma sage-femme que les meilleurs enseignants sont les enfants... Wouhaou! C'est donc vrai!

On oublie trop souvent notre petit enfant intérieur, celui-là, bien crampé pour rien... Mais mosus que ça fait du bien de le ressuciter!

Exercices de style juste pour pouffer de rire... comme une fillette de 3 ans:

* Laissez vous tomber de côté dans votre bain et éclaboussez un peu les murs...

* Peignez vous les cheveux en les ramenant tous devant votre visage.

* Courez tout nu partout dans la maison en imaginant que Monster Papa va vous mordre les foufounnes. (Si vous hurlez en plus, ça rajoute de l'hilarité!)

* Déformez les mots "pain d'épice" (??? pourquoi ceux-là) en les disant très vite et en sortant la langue.

* Étourdissez-vous en tournant en rond dans le salon et "pitchez" vous sur le divan le plus proche.

* Grimacez à vous tordre les mâchoires en grognant comme un ours en face de votre jumelle (si vous n'avez pas de jumelle, votre meilleur ami fera l'affaire!)

* Dites le mot "cric" à chaque fin de phrase et surtout lorsque vous êtes contrarié... rires assurés!

* Faites des "prouts baveux" sur la bédaine de quelqu'un qui n'a pas peur de se mouiller!

* Répétez rapidement, avec une voix grave: "J'ai fait pipi dans ma clulôôttte!"

* Pendant 10 minutes, répétez, sans censure, les mots "pénis, pet, pipi, caca, vomi" de toutes les façons possible...

* ......

Vous verrez, même adulte, vous ne saurez résister!

Bon dilatage de rate!

N'hésitez pas à rajouter des éléments à la liste! Plus on est fous, plus on rit!

vendredi 15 août 2008

À propos du temps...

Sans commentaire!

Sauvons 3 îles de Laval

450? C'est chez moi... D'abord Laval (et oui! maintenant grande Ville!) et maintenant Mirabel, où je me réveille parfois le matin avec l'odeur des vaches...

La vie citadine? Bof... ce n'est pas ma tasse de thé. Faut croire que j'aime mieux sentir les vaches que la cochonnerie que rejettent tous les véhicules à pétrole.

Mais ça va plus loin que ça. Poser un geste pour l'environnement... question ques mes petits-enfants sentent encore l'odeur du foin et des vaches dans 50 ans d'ici, c'est d'abord regarder la nature qui reste encore tout près de chez soi.

Je vous invite donc à signer la pétition en ligne pour la protection des îles St-Joseph, St-Pierre et aux Vaches à Laval. Voyez par vous-même la beauté de cette nature encore intacte à côté de chez nous. http://sauvonsnostroisgrandesiles.com/index.html

Merci pour votre engagement vert!

(photos de Hugues Labelle, tirées du site Sauvons nos trois grandes îles de la rivière des Milles-Iles)

jeudi 14 août 2008

Je me souviens...

Nous nous demandions récemment pourquoi la fête nationale du Québec était associée à St-Jean-Baptiste...


Je remercie le journal Le Québecois (http://www.lequebecois.org/) de m'avoir donné la réponse ce matin. En fait, c'est une question de saisons:


"Après le baptême de Jésus dans les eaux du Jourdain, Jean-Baptiste aurait déclaré "Il faut qu'Il grandisse et que je diminue" (Jean 3, 30). N'en fallut pas plus pour que l'Église récupère ces propos par une analogie associant Jean-Baptiste au 24 juin, jour où les journées commencent à raccourcir ("je diminue"), laissant le solstice d'hiver du 25 décembre et l'honneur des jours ensoleillés s'allongeant à Jésus-Christ lui-même ("qu'Il grandisse").



Après la St-Jean-Baptiste et la fête nationale, à quand l'appellation "Fête du Pays du Québec?"

mardi 12 août 2008

Exercice d'intelligence émotionnelle

Hier, j'ai reçu une carte... que je m'étais écrite le 4 février 2003.

Dans le cadre de mon cours sur l'intelligence émotionnelle, il fallait s'écrire (en s'adressant à notre soi supérieur) et donner cette carte à quelqu'un qui allait nous l'envoyer à un moment où on ne l'attend plus.

On ne se rend pas compte à quel point ce genre d'exercice peut tomber juste à point dans nos vies!

5 ans plus tard, me voilà en train de me relire...

" Mon bonheur est composé d'une foule de petites choses.
N'oublie pas de t'en souvenir, écris-les!"
" C'est quand je crois être heureuse que je le suis!"
" Aimer et être aimée, c'est profiter du soleil des deux côtés."

Merci Marie-Claude!

dimanche 10 août 2008

Mon ange

Au Ciel, un enfant qui est sur le point de venir au monde, demande à Dieu : « On m'a dit que vous m'envoyez sur la Terre demain, mais comment est-ce que je vais vivre là, étant si petit et sans défense? »Dieu répond : « Parmi tous les anges, j'en ai choisi un pour toi. Ton ange t'attendra et prendra bien soin de toi. »

L'enfant dit : « Mais dites-moi, ici au Ciel, je n'ai rien à faire que de chanter et de rire pour être heureux. » Dieu dit : « Ton ange chantera pour toi et sourira aussi pour toi tous les jours. Tu sentiras aussi l'amour de ton ange et tu seras très heureux. »

L'enfant demande : « Comment serai-je capable de comprendre quand les gens me parleront, si je ne connais pas leurs langages? »Dieu dit : « Ton ange te dira les plus beaux et les plus tendres mots que tu n'entendras jamais et, avec patience et attention, ton ange te montrera à parler. »

L'enfant : « Et qu'est-ce je ferai quand je voudrai vous parler? »Dieu : « Ton ange placera tes mains ensemble et il te montrera comment prier. »

L'enfant : « J'ai entendu dire que sur la Terre, il y a des gens méchants. Qui me protègera? » Dieu : « Ton ange te défendra même au risque de sa propre vie. »

L'enfant : « Mais je vais être triste de ne plus vous voir. »Dieu : « Ton ange te parlera de moi et il te montrera la façon de revenir. Et je serai toujours là, à tes côtés. » À ce moment-là, c'était très calme au ciel, mais des voix venant de la Terre pouvaient être entendues.

L'enfant demanda : « Dieu, si je dois partir maintenant, s.v.p. dites-moi le nom de mon ange. » Dieu répondit : « Son nom n'est pas important, tu l'appelleras tout simplement... MAMAN. »

(texte tiré de www.chezmaya.com)

Gaïa

Je suis enceinte aujourd'hui de 38 semaines et je commence à vivre ce trac, cette attente de voir naître mon fils... sans avoir aucun contrôle sauf celui de me faire confiance et de faire confiance à notre bébé. C'est ma 2e grossesse, la première étant de jumelles, et avec un accouchement sous anasthésie générale, bref, rien de ce que nous avions imaginé. Déceptions après déceptions, nous nous sommes accrochés à la beauté de ces deux petites filles qui nous comblent de bonheur depuis maintenant presque 3 ans. Alors c'est de confirmer qu'il faut s'attendre à tout, même au pire, mais qu'au bout du compte, une fois nos enfants dans nos bras, l'amour est plus fort que toutes nos déceptions.

Aujourd'hui, j'envisage mon 2e accouchement bien différent! Nous sommes suivis par des sages-femmes (femmes extraordinaires!) et je tenterai un accouchement vaginal après césarienne (AVAC). C'est à force de visualisation positive, méditation et foi que j'accoucherai comme la Terre Mère, que je traverse ces dernières semaines. Bien sûr j'ai quelques inquiétudes... mais l'important est de s'imprégner du moment présent.

Et... petit commentaire sur l'allaitement... Juste à savoir que j'allaiterai encore mon enfant, c'est une motivation en soi pour le mettre au monde! Quelle expérience, oui, animale, symbiotique, comme le prolongement du moment où la mère porte en soi son enfant et où chaque action qu'elle porte le nourrit, autant physiquement qu'émotionnellement. Un bonheur, égoïste? ou égocentrique? Où le monde arrête de tourner, où il n'y a que notre bébé et nous et cette vie que nous poursuivons de lui donner. Quelle sensation!!! J'ai allaité mes jumelles en tandem pendant 15 mois et rien n'aurait pu m'empêcher de le faire. Pas même les 24 premières heures de leur vie où je ne les ai vues que sur photos, et les 48 heures suivantes où je me tirais mon lait aux heures et demi pour les nourrir exclusivement de mon lait...elles étant trop faibles pour téter. Jusqu'au moment où le papa (et là vient toute l'importance de votre rôle messieurs) a insisté auprès des infirmières pour que je puisse enfin prendre mes filles au sein. Persévérez Mamans! C'est vraiment votre enfant qui a le dernier mot. Le personnel hospitalier croyait mes filles trop faibles pour téter, elles ont tenu tête et nous aussi! C'est sous les yeux ébahis des infirmières de la pouponnière que mes deux filles de 4 lbs et de 72h de vie, se sont mises à téter comme des gloutonnes, comme si elles avaient fait ça depuis la nuit des temps! C'est là où notre bonheur a commencé, là où ma confiance de mère s'est amorcée, là où le père, mes filles et moi nous nous sommes liés indépendamment du monde extérieur.

Si j'ai un message à donner à toutes les nouvelles mères, c'est bien: "Courage! Et surtout ne renoncez pas!"

J'ai compris la semaine dernière, qu'il faut savoir faire face à nos peurs et nos souffrances intérieures pour passer à autre chose. Boucler la boucle... Je crois que maintenant que j'ai refait le tour de mon premier accouchement, ce 2e est enfin comme un premier, il se fera en toute beauté, naturellement, facilement et en harmonie avec l'essence même de notre constitution: la Terre.

Femmes de ce monde... ne sommes-nous pas comme la Terre-Mère? Celle-là même qui accouche des millions de fois à la seconde pour donner vie à cette planète? Pourquoi en serait-il autrement pour ce miracle le plus vieux du monde? J'y crois, fondamentalement... et vous?

samedi 9 août 2008

Savourer l'attente

Quoi de mieux qu'attendre le grand jour en célébrant avec ses amis? Bonnes bouffes, rires, tirages de cartes... Tu bouges en masse, les pieds dans les airs (enfin je crois!). Quelques petits coups dans le col question de me préparer au grand jour. Chaque jour qui me rapproche de toi, chaque jour qui me fait savourer l'attente et le désir si fort de te prendre dans mes bras. Nage mon trésor, profite des derniers moments dans ta piscine chaude et rassurante... (De toute façon, le temps dehors ne doit pas t'inciter à sortir!) En attendant, tes soeurs, ton père et moi profitons de chaque moment de vie pour se préparer à te montrer comme elle est belle!

Alors ce soir... épluchons le plaisir dans chaque grain jaune qui passera sous nos dents... en t'attendant!